UNE EVOLUTION DES ORGANISATIONS PAYSANNES EN AF. DE L’OUEST

Publié le 30 Novembre 2013

Je félicite le ministre de l'agriculture, Monsieur Papa Abdoulaye SECK, d'avoir eu l'idée de travailler avec les Organisations paysannes. C'est des partenaires stratégiques pour atteindre autosuffisance et la sécurité alimentaire. D'ailleurs, ces OP sont en pleine évolutions.

Nous avons suivi les Organisations Paysannes dans le temps avec trois types d’évolution : méthodologique, institutionnelle et évolution du mouvement Paysan en général aussi bien sur le plan politique, économique qu’organisationnelle, surtout en matière de gouvernance, financière aussi, au travers de leurs activités.

Pour essayer de comprendre ces évolutions positives des Organisations Paysannes, leur meilleur devenir en quelque sorte, au point de vue gouvernance, financière aussi, nous pourrons nous baser sur quelques orientations stratégiques prises durant leur évolution, surtout ces dernières années. Comment ont-elles été mises en œuvre ? Quelle est la consistance des avancées faites sur la base de ces orientations ? Ces orientations étaient-elles pertinentes, les sont-elles encore aujourd'hui ? Et éventuellement de se réorienter en conséquence pour un meilleur devenir aussi bien en matière économique, politique et organisationnelle.

Les producteurs au niveau individuel aussi bien dans leurs exploitations, dans leurs villages qu’au niveau des marchés où ils échangent, ils ont d’énormes difficultés à cause d’un défaut de bonne gouvernance surtout économique. Une meilleure gouvernance dans ce domaine est plus que nécessaire. Il s’agit en fait d’une meilleure gouvernance économique qui est plus que nécessaire. Toutes les exploitations familiales de ces producteurs sont connectées aux différents marchés locaux, transfrontaliers ou urbains. Ces marchés polarisent chacun dans son espace marchand plusieurs circuits de distribution des produits vivriers et manufacturés.

Point de convergence d’importants produits, ces marchés concentrent l’essentiel des transactions commerciales à partir de divers circuits partant aussi bien des zones de production ou des marchés de regroupement à l’intérieur des pays d’implantation que des pays voisins. Chacun d’eux dispose d’un réseau de marchés intégrés et interdépendants. Incontestablement, ces marchés constituent le socle/symbole de la complémentarité entre les pays côtiers et ceux du Sahel aux conditions agro écologiques différentes. Malheureusement, ces échanges ne profitent pas souvent ou peu aux petits producteurs qui représentent les véritables maillons/pionniers de la chaîne.

Dans leur évolution historique, les associations créées dans le souci de soulager, sur le plan économique, les souffrances de ces paysans sont généralement défaillantes sur le plan politique et paralysées par des conflits de leadership et d’intérêts inavoués. La fragilisation des institutions à la base, se solde le plus souvent par une crise sur le plan organisationnel et de gestion imputable à la sous information ou la désinformation, l’analphabétisme, l’inexpérience des acteurs à la base.

Par contre, d’autres Organisations paysannes, d’origine endogène, nées dans la bonne gouvernance ont pu évoluer sainement et devenir le fer de lance de ce vaste mouvement paysan national sous régional, africain, voire mondial.

Abdoulaye NDAO

abdoulayendao@gmail.com

« Le bon sens est la chose la mieux partagée»

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